Communauté de communes de Gémozac

CULTURE PATRIMOINE

VILLAGES ET EGLISES ROMANES

Gémozac : 

C’est la capitale viticole du territoire. Son cœur de bourg, très coquet et animé, est doté de demeures du XIXème siècle. bâties par les négociants de cognac et de pineau avant la crise du phylloxéra. La flèche du clocher domine le vignoble. L’église est un témoin des transformations architecturales du roman au gothique. Parmi les premiers fiefs protestants de Saintonge, Gémozac possède le deuxième plus grand temple de la Charente-Maritime après La Rochelle. Le bourg s’anime chaque vendredi avec son marché de producteurs autour de sa mairie. En juin et juillet et août, 4 journées de courses animent à l’hippodrome de Gémozac, rue du général Leclerc.

L’église Saint-Pierre

L’église Saint-Pierre est un beau témoignage de l’architecture du XIIème au XVème siècle. La nef a été reprise au XIIème siècle. Le croisillon sud du transept offre un des rares exemples de voutement en coupole sur pendentifs à un tel emplacement comme la cathédrale Saint-Pierre de Saintes. Ce bras de transept est doté d’un portail roman encadré d’arcatures aveugles. 

 Un peu d’histoire…

Le diagnostic archéologique mené en 2019 au pied de l’église de Gémozac par le service départemental de l’archéologie sous la direction de l’archéologue Cécile Trézéguet a permis de révéler l’histoire ancienne de la commune.

Une trame urbaine dictée par les Romains 

Le centre de Gémozac est occupé dès l’époque antique, avec la présence d’au moins une villa gallo- romaine et de plusieurs autres bâtiments. Des murs, des sols, des artéfacts de cette époque, comme des tessons de poterie, un récipient en verre ou encore une base de colonne, ont été retrouvés un peu partout sur le site. L’orientation des constructions antiques s’intègre dans un quadrillage régulier correspondant à une trame urbaine orthonormée et prédéfinie. Cette organisation planifiée a perduré, car l’implantation de l’église comme celle des bâtiments médiévaux et modernes dégagés au pied de la mairie correspond, à quelques degrés près, à ce maillage établi un millénaire plus tôt.

Sous la place, une nécropole mérovingienne 

Au cours du haut Moyen Âge, une nécropole mérovingienne s’installe. Les morts sont ensevelis en sarcophages et en fosses ; les premiers contenants, en calcaire local, sont constitués d’une cuve monolithe scellée par un couvercle parfois lié par du mortier. Les inhumations en fosse sont plus rares et surtout en très mauvais état de conservation. Entre la fin du XIe siècle et le siècle suivant, l’église Saint-Pierre est directement érigée sur les sarcophages de la nécropole mérovingienne. Lorsque le cimetière est fermé et déplacé dans la seconde moitié du XIXe siècle, les monticules funéraires sont arasés jusqu’au niveau des sarcophages mérovingiens. Les ossements prélevés sont alors déposés dans la crypte. Les tombes médiévales et modernes, présentes au chevet, ne sont pas dérangées et s’étagent aujourd’hui encore sur près d’1,75 m de hauteur. 

La ville enfouie

Sous la place actuelle de la mairie dorment les vestiges d’immeubles d’habitation privés et des halles publiques, représentées sur des plans établis aux XVIIIe et XIXe siècles. Certains d’entre eux, de fondation médiévale, succèdent à des maçonneries antiques et ont été remployés pour servir de base à des constructions modernes. Ces dernières sont intégralement rasées lorsque le secteur est réaménagé en 1853 pour accueillir le nouvel hôtel de ville et son parvis.

A 2 km, le Château de Bernessard et son pigeonnier 18 e s. visible de l’extérieur seulement avec exposition permanente sur l’histoire du domaine. Ouvert du lundi au vendredi toute l’année de 9h à 17h. 

Rétaud : 

Le village est dominé par son église romane, pami les plus fameuses et les plus richement ornées de Saintonge.

Sous la place, une nécropole mérovingienne 

La pièce maîtresse de cette église est le chevet à pans coupés, demeuré intact, magnifiquement et richement sculpté. Une savante marqueterie de pierres, des motifs géométriques, des colonnettes d’inspiration antique et des modillons sculptés rythment les trois registres du chevet. Les modillons sont sculptés de sujets originaux : acrobates, dragons, sagittaire, lapin, masque démoniaque et une scène de chasse représentée sur deux modillons : le premier est orné d’un chasseur avec son arc tendu, sur le modillon à côté, un chevreuil avec la flèche plantée dans le cou. Le chevet est orné également de nombreux thèmes de décoration romaine : cannelure, feuille d’acanthe… La façade présente de beaux chapiteaux à têtes humaines. A l’intérieur, de beaux chapiteaux sculptés ornent l’abside. Une litre funéraire, large bande noire portant les écussons des seigneurs défunts court le long des parois.

A 2 km du bourg, se situe le Cimetière National où reposent 330 soldats tombés lors de la bataille de la Poche de Royan en 1945.

Rioux :

Ce charmant village fleuri révèle au fil de ses rues, son église romane parmi les plus richement sculptées de Saintonge, ses maisons du 18 e s., son ancienne halle en bois du 19 e s. qui témoigne d’une tradition de marché et de foires qui remonte au 15 e s., sa croix hosannière et le logis de Beaupréau, d’origine du 16 e s. aujourd’hui propriété viticole.

L’église Notre-Dame : avec celle de Rétaud, c’est une des églises les plus pittoresques de l’art roman saintongeais par son chevet magnifiquement décoré comme une pièce d’orfèvrerie. Son grand portail est surmonté d’une Vierge à l’Enfant dans un gloire en forme d’amande. A l’intérieur, le chœur est orné de curieuses colonnes en zig-zag. Les murs ont conservé une litre funéraire portant les écussons des seigneurs défunts. Un groupe sculpté du 16 e s. de bois polychrome représente le mariage mystique de Sainte-Catherine.

Thaims : 

Eglise Saint-Pierre-ès-Lien

Cette église résume à elle seule plusieurs civilisations : elle est construite sur les vestiges d’une villa gallo-romaine dont on peut encore voir quelques vestiges des thermes en entrant à gauche, en sous- sol. Quelques marbres qui ornaient la villa sont exposés à l’intérieur de l’église dans le « petit musée ». On peut ainsi y

admirer une représentation d’Epona, déesse protectrice des écuries. En vis-à-vis un bacchus anime des scènes de vendanges. Il reste également quelques vestiges de la maçonnerie d’un édifice carolingien. (IXe– Xe s.). 

Son chœur date des (XIe– XIIe s.). Sa nef et son transept datent de la fin du XIIe s. Les arcades de la première travée du chœur sont ornées de chapiteaux et de tailloirs décorés d’entrelacs (XIe s.). Parmi les chapiteaux sculptés de l’abside, on peut admirer les Saintes Femmes au Tombeau et Daniel dans la Fosse aux Lions.

 

Meursac : 

Ce bourg animé et commerçant s’organise autour de son église saint-Martin.

Meursac possédait au Moyen Age un prieuré dépendant de Sainte-Gemme dont seule l’église Saint-Martin subsiste. Très remanié à l’époque gothique, le sanctuaire présente encore dans le chœur de beaux chapiteaux romans historiés. Le retable et le tabernacle sont en bois sculpté et doré. Sous le chœur, on peut visiter une remarquable crypte taillée dans le roc qui remonte à une haute époque.

Thézac : 

Le clocher roman de son église est un des plus beaux et des mieux conservés de la Saintonge, au-dessus d’une coupole sur trompes dotée de nervures. À l’intérieur : chapiteaux sculptés début XIIe siècle et crypte fin XIIe s. 

Eglise Notre-Dame
Cette église est un ancien prieuré donné en 1084 par Robert de Pons à l’Abbaye de la Chaise-Dieu en Auvergne qui rattacha cette fondation à son prieuré saintongeais de Sainte-Gemme.
Elle possède un des clochers romans les mieux conservés de Saintonge. Au-dessus d’une souche massive, ses deux étages carrés superposent de belles baies géminées très élancées et ornées de motifs géométriques à des arcatures aveugles.
Il ne subsiste qu’une partie de l’église : le clocher et la croisée du transept. La nef a disparu au moment des guerres de Religion au XVIème siècle. Elle occupait la voie d’accès actuelle ce qui explique qu’il n’y a pas de véritable portail. La puissance du clocher laisse imaginer l’importance que devait avoir cet édifice.
 
A l’intérieur
Sous le clocher, une étonnante coupole sur trompe est renforcée de huit nervures carrées comme à l’église d’Aulnay de Saintonge. Deux chapelles latérales s’ouvrent de part et d’autre du chœur. L’une au nord, est du XIIIème siècle. Sa voute en croisée d’ogives a disparu. L’autre, au sud, est du XVème siècle. Une clef armoriée ornait la croisée d’ogives flamboyante. Une petite crypte est située sous la chapelle Nord. Une trace de peinture murale, sans doute du XIVème siècle, se voit encore sur le pilier gauche en face de l’entrée. Trois magnifiques chapiteaux de type corinthien témoignent du succès de ce thème dans la seconde moitié du XIIème siècle. Quant aux chapiteaux appuyés sur les piliers de la croisée, ils évoquent par leur archaïsme et leur rudesse une période plus ancienne ou un sculpteur moins habile. Au Nord, un curieux lapin est représenté avec une grande naïveté. Deux autels et deux tabernacles en bois sculpté et peint et une crédence de la fin du XVIIIème siècle ornent l’intérieur.

 

 

Tesson : 

Ce bourg commerçant s’anime autour de la place de la maire et de son église romane. Tout près, une croix hosannière du 15e s. est située devant la mairie. D’anciennes halles couvertes servent de liaison piétonne. 

Eglise Saint-Grégoire

L’église, édifiée dans la seconde moitié du XIIe s. illustre la transition du roman au gothique en Saintonge. La façade comprenait au-dessus du portail un rang d’arcatures sur colonnettes jumelées, dont les arcs ont disparu. Le chœur profond est couvert, comme les bras du transept d’un berceau brisé roman.  La nef a été couverte de voûtes d’ogives au début du XIIIe s.

Les retombées de leurs nervures se font encore assez maladroitement sur des chapiteaux romans.

Le mur sud de la nef, exhaussé au moment de ce voûtement, a été percé sous les arcs formerets de deux curieuses ouvertures, l’une en trèfle, l’autre en croissant de lune.

Les chapiteaux de la croisée du transept et de la nef sont caractéristiques de l’apparition du gothique en Saintonge. Les motifs sont essentiellement végétaux, à base d’acanthe aux feuilles très découpées, parfois prises dans de petites corbeilles à décor de galons perlés, avec toutefois quelques personnages malheureusement mutilés. 

Sur la façade, deux sculptures en haut-relief, un pèlerin à gauche et un homme armé d’une hache à droite, probablement de la fin du Moyen-Age, représenteraient l’attaque d’un pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

 

 

A proximité, le château Guynot : 

Situé dans le cru de cognac classé « Fins Bois », le domaine s’étend sur 72 ha dont 42 ha de vignes. Ce château était au début du XIXe s. la résidence d’été d’Etienne Guinot, Marquis de Monconseil. Il ne reste qu’une petite partie de ce qui fut l’un des plus beaux châteaux du XVIIIe s. en Saintonge.

Trois grandes avenues plantées donnaient accès au château dont la principale existe toujours qui part de l’église. Le château fut démoli en 1840. D’anciens dessins renseignent sur les lieux d’origine : un pavillon central surmonté d’un salon en « dôme » encadré par deux ailes. Le tout formait une façade monumentale de 60 m de long. Au XIXe s., fut construite la petite demeure actuelle pastichant le style du XVIIIe s. dans l’axe de l’allée principale.

Berneuil : 

Le cœur de bourg s’organise autour d’une grande place ombragée avec au centre son église qui se distingue avec la silhouette pittoresque de son clocher roman dont deux pans ont été reconstruits au 17e s. 

L’église Notre-Dame est un édifice d’origine romane qui a subi deux grandes transformations : 

au 15e s le transept a été remanié et on construisit une chapelle sous laquelle s’établit une crypte ossuaire. Au 17e s. on reconstruisit en totalité la façade et le flanc nord de l’église. C’est à cette période que deux pans du clocher roman se sont effondrés et qu’ils furent reconstruits. A l’intérieur, beau chapiteau roman et cloche de 1786.

 

 

A Saint-André de Lidon 

Ce paisible bourg commerçant, traversé par la Seudre, est célèbre par le fameux chanoine Tonnelier, curé qui y officia pendant plus de 50 ans, auteur de très nombreux ouvrages et études sur les églises romanes de Saintonge.

Au centre d’une place arboré l’église Saint-André est en fait deux églises curieusement accolées, l’une romane, l’autre du XVIIIème siècle, qui possède les vestiges d’une crypte semi-enterrée. 

L’église Saint-André, une histoire architecturale complexe

Le diagnostic archéologique réalisé par le service départemental de l’archéologie sous la direction de l’archéologue Cécile Trézéguet a permis d’éclairer l’histoire et l’évolution du monument.

XIe siècle : L’édifice primitif, composé d’une nef unique sans transept et terminé par une abside semi-circulaire

XIIe siècle : adjonction au sud d’un bras de transept massif, comportant une « chapelle haute » surmontant une crypte semi-enterrée. Cet ajout a vraisemblablement entraîné de nombreux remaniements internes.

Entre les XIIe et XVIe siècles : un escalier d’angle permettant d’accéder depuis l’intérieur de l’église à la chapelle haute est construit. L’articulation antérieure entre les deux espaces n’est pas connue.

XVIIe siècle : l’édifice est raccourci, le chevet est taillé en pignon et est couvert d’un toit à double pente. La façade occidentale est détruite pour une raison indéterminée, puis reconstruite à partir de nombreux blocs de remplois, principalement des voussures et des jambages moulurés provenant d’anciennes portes et/ou fenêtres.

Dernier quart du XIXe siècle : il semblerait que le chevet plat moderne ait été reconstruit pour adopter un plan semi-circulaire. La construction a, là encore, recourt à de nombreux éléments remployés, tels voussures, fûts de colonnes et autres matériaux potentiellement issus du démantèlement de la voûte de la crypte. Le bras nord du transept semble avoir été construit tardivement, probablement à la même période.

Dans le cœur du bourg, le musée d’hier et d’avant-hier : une belle collection d’objets, ustensiles, outils, sculptures, … témoigne de l’histoire du village et de la Saintonge depuis la préhistoire et tout particulièrement de la vie quotidienne jusqu’au début du 20e s. Ouvert tous les dimanches matin en juillet et aout. Le reste de l’année sur rendez-vous au 06 86 83 83 77 ou au 05 46 90 09 49.

Cravans : 

Ce charmant village traversé par le cours d’eau Le Pellouaille était autrefois réputé pour sa production de tuiles. Son église, vaste édifice gothique, fait face à un paisible jardin agrémenté d’une fontaine du 18e s. dans lequel autrefois on nettoyait le chanvre et le lin.

L’église Saint-Pierre date des XIIème  et XIVème siècle et fut reconstruite à partir des pierres calcinées, encore visibles sur la façade, de l’édifice d’origine. A l’intérieur, belle chapelle du 13e s.

Montpellier-de-Médillan : 

Le village aux belles maisons en pierre de Saintonge possède encore un ancien four à pain. 

L’église Saint-Martin est un bel exemple du premier gothique saintongeais. Elle est issue d’une fondation ancienne sans doute avant l’an 1000. La nef a d’ailleurs conservé sa maçonnerie en petits moellons et des traces de petites baies du 11e s. Au 13e s., l’église a été radicalement modifiée. La façade illustre bien l’esprit gothique sur le schéma traditionnel d’une façade romane saintongeaise : les arcs brisés, leur élancement vertical et la sculpture nettement gothique donnent toute sa saveur à cette élévation.  Le chœur et le chevet ont été transformés aux 15e et 16e s.

A Saint Simon-de-Pellouaille 

Ce village est célèbre par son concours annuel de saut d’obstacles crée en 1960 et réunit à chaque édition plus de 1 000 chevaux. Sa place centrale est occupée par son église romane Saint-Laurent avec sa belle façade à arcatures orné de quelques chapiteaux. A l’intérieur, belle coupole sur trompe du clocher et un curieux bénitier.

Villars-en-Pons : 

L’Église Saint Pallais dépendait au Moyen Age de la Cathédrale Saint-Pierre de Saintes. Cette église romane du 12e s. a été transformée à la période gothique : son chevet plat et les deux dernières travées ont été repris au 15e s. période du gothique flamboyant.

A l’intérieur, un remarquable ensemble de chapiteaux sculptés du début XIIe s. de la travée sous clocher indique une influence directe du chœur de Saint-Eutrope de Saintes.

 

Jazennes  : 

C’est un bourg coquet qui s’organise autour de son église romane du 12e s. avec ses belles demeures saintongeaises aux façades sculptées. Sa mairie possède encore les traces du premier château de Jazennes qui datait sans doute des 14e ou 15e s. et dont il reste une petite fenêtre en accolade. Le château actuel, situé face à l’église, date du 16e s.

L’ancienne forge du village, dans la laquelle s’est installée la salle du conseil municipal, a été restaurée et possède encore tous ses outils. Visite sur demande à la mairie.

L’Eglise Notre-Dame de l’Assomption

Cette église du XIIe s. est constituée d’une nef rectangulaire avec une travée de chœur qui porte le clocher et qui se termine par une abside. A la période moderne, une chapelle en hémicycle a été ajoutée au sud de la nef. A l’intérieur, un décor peint du XIXe siècle orne le cul-de-four de l’abside. On remarque sur le côté sud, au niveau de la travée de chœur, de nombreuses marques de tâcherons, ainsi qu’une belle inscription pouvant remonter à la fin du XIIe s. ou au début du XIIIe s. : « OCTO DIUS DECENBRIS OBIIT : PATER NOSTER DE : FURNO : IACET : IC : IARSENDIS : NOMINE : CELO : DANS : : ANIMAM : TUMULO : CORPUS : UTRUMQUE : DEO : » (Le huit des ides de décembre (6 décembre) mourut notre père Du Four. Il repose ici, lieu du nom de Jazennes, donnant son âme au ciel, son corps au tombeau, l’un et l’autre à Dieu) *. 

Tanzac : 

Le paisible village de Tanzac est en plein cœur du vignoble d’où émerge le clocher de son église depuis la route de Gémozac.

L’Église romane Saint-Saturnin de Tanzac : l’absidiole du transept est ornée de remarquables peintures murales fin XIIIe – début XIVe siècle : le “tétramorphe” représentation symbolique des quatre évangélistes qui accompagnent le Christ en Gloire.

L’église Saint-Saturnin, construite au XIIe s., a subi de nombreuses transformations au fil des siècles. La partie supérieure du clocher a été reprise à l’époque gothique. La nef a été reconstruite au XVIIe s. 

La façade est d’une élégante simplicité. Le pignon est percé d’une fenêtre interrompant une corniche à modillons. Les voussures du portail sont bordées de tores, encadrés de cordons légèrement sculptés reposant sur des colonnettes à chapiteaux nus. 

Les modillons de la corniche des bras de transept et des absides sont sculptés d’animaux, de dessins géométriques et de têtes sculptées. 

A l’intérieur, sur le cul-de-four de l’absidiole sud, une belle peinture murale fin du XIIIe ou début du XIVe s. est une des mieux préservées du département. Un Christ en Majesté trônant dans sa gloire, entouré des symboles des quatre Evangélistes, apparaît sur un fond clair constellé de fleurettes et 

d’étoiles. 

Les vitraux ont été créés par J.P. Froidevaux et mis en place en 1988. La travée du clocher supporte une belle coupole octogonale sur trompes.  La tribune du XVIIIe s. est supportée par une série de colonnes aux chapiteaux sculptés de style ionique français. Les murs des absidioles sont ornés de sculptures en bas-relief du XVIIIe s. Dans la nef, rare chaire en pierre du XVIIIe s.

 

Virollet : 

Ce paisible village vous accueille par une scène de vendange rappelant l’activité prégnante de la Saintonge. A l’entrée du village, un petit parc traversé par la Bénigousse, est un agréable ilot de fraicheur en été.

L’église Saint-Etienne était autrefois une chapelle desservie par un monastère, Madion, qui a complètement disparu aujourd’hui. Cette église, d’origine romane, a été remaniée à la période gothique. Au 14e s., la nef a été allongée de quelques mètres et c’est ainsi que le mur de façade de l’église romane se retrouve aujourd’hui au milieu de la nef.